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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 14:49

"Un de nos amis marchait sur une plage mexicaine déserte, au coucher du soleil. Peu à peu, il commença à distinguer la silhouette d'un autre homme dans le lointain.

Quand il fut plus près, il remarqua que l'homme, un indigène du pays, ne cessait de se pencher pour ramasser quelque chose qu'il jetait aussitôt à l'eau.

Maintes et maintes fois, inlassablement, il lançait des choses à tour de bras dans l'océan.



En s'approchant encore davantage, notre ami remarqua que l'homme ramassait les étoiles de mer que la marée avait rejetées sur la plage et, une par une, les relançait dans l'eau.



Notre ami était intrigué. Il aborda l'homme et lui dit : « Bonsoir, mon ami. Je me demandais ce que vous étiez en train de faire. »
 


« Je rejette les étoiles de mer dans l'océan. C'est la marée basse, voyez-vous, et toutes ces étoiles de mer ont échoué sur la plage. Si je ne les rejette pas à la mer, elles vont mourir du manque d'oxygène. »


« Je comprends », répliqua notre ami, « mais il doit y avoir des milliers d'étoiles de mer sur cette plage. Vous ne pourrez pas toutes les sauver. Il y en a tout simplement trop. Et vous ne vous rendez pas compte que le même phénomène se produit probablement à l'instant même sur des centaines de plages tout le long de la côte ? Vous ne voyez pas que vous ne pouvez rien y changer ? »

 

L'indigène sourit, se pencha et ramassa une autre étoile de mer. En la rejetant à la mer, il répondit :

 

« Ça change tout pour celle-là ! »."
 

 


Jack Canfield et Mark V. Hansen

 

 

Besoin d’aide ? http://1001comportements.over-blog.com/2017/10/nouvelle-methode.html

Initialement publié le 22/02/2010

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8 novembre 2010 1 08 /11 /novembre /2010 14:14

[voir aussi "il mange son caca (ou celui des autres) !"]

 

 

Il était où le gentil ti Youki
Où il était le gentil ti toutou
Il était où hein il était où
Où il était le gentil ti Kiki
Et où il est le pépère au ouah ouah
Youki sait-il où c'était son pépère
Il était où hein son papa
Le beau pépère que son Kiki préfère

Et sa mémère alors et sa mémère
Où elle est la mémère à son nounouche
Elle était où hein sa mémère
Qui donne du susucre avec la boubouche

Il était où hein le Youki
Il était où le gentil ti toutou
Il était où hein le Youki
Le gentil ti toutou il était où

Où ça aah où ça
Où ça aah où ça

Où c'est qu'il était son papy
et son pépère où c'est qu'est ti
Où c'est qu'il était le Youki
Le gentil Kiki à mamie

Où ça aah où ça
Où ça aah où ça

Il était là le bouchon ti kitchou
Il était là le plus beau des Kouki
Il était là qui le beau koukou
Le plus joli de tous les beaux Youki
Et c'est à qui tout ça c'est à Kiki
A qui c'était les papattes poilues
Et la queue queue hein c'était à qui
C'est à Youki la queue queue qui remue

Et le Youki alors il est à qui
A qui c'est ti le mignon chopinou
A qui c'est ti hein le beau Youki
A son papy ou bien a sa nounou

Il est à qui hein le Kiki
Il est à qui le gentil ti toutou
Il est à qui hein le Youki
Le gentil ti toutou à qui c'est ti

A qui aah à qui
A qui aah à qui

Si c'était pas à son papy
A son pépère alors à qui
A qui il était le Youki
Si c'était pas à sa mamie

A qui aah à qui
A qui aah à qui

Qu'est ce qu'il a fait là oh la le vilain
Kiki a mangé des bouts de caca
Non mais des fois oh vilain tout plein
Non mais Kiki qu'est ce qui m'a fichu ca
Veux tu venir ici gros dégoûtant
Et pas bouger assis debout couché
A son panier oh le méchant
Va te coucher son pépé l'est fâché

Kiki t'as vu pépère est en colère
Le pépère à Youki fait des gros yeux
Viens voir ici viens voir sa mémère
Avec mémère on n'est pas malheureux

Le plus culcul hein c'était qui
Mais qui c'est ti des deux le plus neuneu
Le plus neuneu hein c'était qui
C'est qui c'est qui le plus culcul des deux

C'est qui aah c'est qui
C'est qui aah c'est qui

Et si c'était pas son papy
Le plus culcul alors c'est qui
Le plus neuneu avec Kiki
C'est son papy ou sa mamie

C'est qui aah c'est qui
De toutes façons c'était pas le Youki
Alors c'est qui
Et si c'était pas son papy
Le plus culcul alors c'est qui
Le plus neuneu avec Kiki
C'est son papy ou sa mamie
C'est qui aah c'est qui
De toutes façons c'était pas le Youki...

 

 

Victoria Chasle Castillo

Comportementaliste

www.1001comportements.com

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9 juillet 2010 5 09 /07 /juillet /2010 08:58

Pochette de Jean Rochefort - Le Chien abandonné

 

Quand ils ont claqué la portière
Il n'a pas compris tout de suite
Il a couru longtemps derrière
Mais la voiture allait trop vite

Et pendant des journées entières
Il a vu les autos passer
Mais vous, auriez-vous fait marche arrière
En voyant ce chien sans collier ?

Car après les premières caresses
Puis quelques mois d'indifférence
Beaucoup de chiens perdent leur laisse
Au début des grandes vacances…

Comme un objet que l'on jette
Quand il n'est plus au goût du jour
Il sera remplacé peut-être
Par un chien plus jeune au retour…

Le chien abandonné en été par ses maîtres
Flaire toujours la route et fait des kilomètres
Il traverse les villages et s'approche des enfants
Qui n'osent le caresser de peur qu'il soit méchant,
De peur qu'il soit méchant

Il n'a pas oublié ses maîtres
Depuis le jour qu'il vagabonde
Et pour les retrouver peut-être
Il ira jusqu'au bout du monde

Il n'a plus d'âge et plus de race
Qu'importe comment il s'appelle
Mais à le voir suivre leurs traces
Moi, je vais l'appeler Fidèle

Le chien abandonné en été par ses maîtres
Sur le bord d'un fossé vaut bien que l'on s'arrête
Qu'on ouvre sa portière pour le faire monter
Pour qu'un jour en été il n'y ait plus jamais
De chien abandonné.

 

 

Interprétation : Jean Rochefort

Paroles : Jean-Luc Morel / Musique : Gérard Gustin

Barclay 1984

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30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 11:54

Une vie de pêcheur

 

 

Dans un petit village côtier mexicain, un bateau rentre au port, ramenant plusieurs poissons. Sur le quai, un Américain admiratif complimente le pêcheur mexicain sur la qualité de ses poissons et en bon représentant de la culture "tayloriste" lui demande combien de temps il lui a fallu pour les capturer.


"Pas très longtemps", répond le Mexicain.


"Mais alors, pourquoi n'êtes vous pas resté en mer plus longtemps pour en
attraper plus ?", demande l'américain.


Le Mexicain répond que ces quelques poissons suffiront à subvenir aux
besoins de sa famille.


L'Américain demande alors : "Mais que faites-vous le reste du temps ?"


"Je fais la grasse matinée, je pêche un peu, je joue avec mes enfants, je fais
la sieste avec ma femme. Le soir je vais au village voir mes amis. Nous
buvons du vin et jouons de la guitare. J'ai une vie bien remplie..."


L'Américain l'interrompt : "J'ai un MBA de l'université de Harvard et je peux
vous aider : Vous devriez commencer par pêcher plus longtemps. Avec les
bénéfices dégagés, vous pourriez acheter un plus gros bateau. Avec l'argent
que vous rapporterait ce bateau, vous pourriez en acheter un deuxième et
ainsi de suite jusqu'à ce que vous possédiez une flotte de chalutiers. Au lieu
de vendre vos poissons à un intermédiaire, vous pourriez négocier directement
avec l'usine, et même ouvrir votre propre usine. Vous pourriez alors quitter
votre petit village pour Mexico City, Los Angeles, puis peut-être New York,
d'où vous dirigeriez toutes vos affaires !"


Le Mexicain lui demande alors : "Combien de temps cela prendrait-il ?"

 

"15 à 20 ans", répond l'Américain.

 

"Et après ?"

 

"Après, c'est là que ça devient intéressant ", répond l'Américain en riant :
"Quand le moment sera venu, vous pourrez introduire votre société en bourse
et vous gagnerez des millions de dollars !"


"Des millions ? Mais après ?"


"Après, vous pourrez prendre votre retraite, habiter dans un petit village côtier,
faire la grasse matinée, jouer avec vos enfants, pêcher un peu, faire la sieste
avec votre femme, et passer vos soirées à boire et à jouer de la guitare avec
vos amis !"

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28 février 2010 7 28 /02 /février /2010 14:48


eepupc9r.jpg

sergegainsbourgetnana10mh

SanteVet_2_Jane_Birkin_et_Serge_Gainsbourg_et_bull_terrier_.jpg

 

 

 

 

 

Gainsbourg et sa Bull Terrier...






Un couple mythique homme-chien où s'entremêlent amour véritable, complicité et sadisme.












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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 15:32

 

Un ouvrage navrant de bêtise et écrit par un professionnel de la santé animale qui se prend également pour un professionnel du comportement canin.

 

A base des moyenâgeux "chef de meute" et "dominant/dominé", il ne fait que donner des conseils inutiles, car totalement à côté de la plaque, voire amplificateurs du problème présent.

 

 * Votre chien détruit ? Dites "Assis !".

 * Il aboie ? Dites "Couché !" puis "Tais-toi !".

 * Il est "jaloux" ? Dites "Couché !".

 * Il poursuit les voitures ? Dites "Viens !" puis "Non !" (ce qui est parfaitement logique, vous ne trouvez pas ?)

 * Vous voulez prendre conseil auprès d'un professionnel compétent ? Il vous conseille de contacter l'éleveur ou le vétérinaire (qui n'ont aucune formation en éthologie !), le comportementaliste (qui est le professionnel du comportement et des relations homme/animal familier) n'apparaît qu'en dernier recours et, selon lui, demande de nombreux rendez-vous et un coût financier exorbitant (alors que seulement 2 entretiens sont à prévoir !).

 

C'est un véritable tissu de mensonges. L'auteur se moque de ses lecteurs en les prenant pour des crétins à qui on peut tout faire avaler.

 

En bref, si vous avez des difficultés avec votre chien, n'achetez surtout pas ce livre !

 

 

Victoria Chasle Castillo

Comportementaliste

 

 

http://www.guidedesdemarches.com/PhotLivr/L697.jpg

 

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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 10:52


Je suis choquée de voir et de lire ce qui a été publié dans le magazine Molosses News de décembre /janvier 2010 :


"Vous pouvez commencer à être fier de vous quand votre chien, devant une friandise, garde la gueule fermée ou qu'il détourne la tête !".

 

Ces personnes n'ont manifestement jamais appris à décoder les signaux d'apaisement canins !

Un détournement de tête, des oreilles plaquées en arrière... et un regard qui en dit long. Mais personne ne prend en compte les demandes de ce pauvre chien.


 

molosses-news-janvier-2010

  Comment oser parler de "fièrté" ?!?...

 


Quelle hypocrisie de clâmer après cela que l'on "aime" les chiens ! Je ne vois pas comment on peut prétendre aimer un individu si on ne le respecte pas.

 

 

 

Victoria Chasle Castillo

Comportementaliste

 

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31 décembre 2009 4 31 /12 /décembre /2009 16:06

Ame. Il semble qu'on a oublié la leçon de la langue. Un animal, c'est un être animé, et être animé c'est avoir une âme. Une âme, c'est-à-dire le principe vital qui fait qu'un individu peut se mouvoir et s'émouvoir. Au temps de la biologie moléculaire, l'âme animale, comme du reste l'âme humaine, peut sembler une vieillerie risible. Pourtant, il faut bien accepter, pour résister aux dérives scientistes, qu'il y ait plusieurs ordres de discours. C'est en quelque sorte le déni d'âme qui entraîne une chosification de l'animal, le transforme en bête machine et facilite son appropriation sans foi ni loi.

 

Bétail. On en est venu à ne plus pouvoir prononcer ce mot sans penser aux massacres à grande échelle qui furent perpétrés, il y a quelques années, au titre du principe de précaution. En jetant des milliers de bêtes, parfois vivantes, dans des bûchers, n'a-t-on pas définitivement rompu le contrat naturel tacite, cette sorte d'arrangement entre les animaux et leurs éleveurs, qui avait été scellé au néolithique ?


Compagnie. Se promener dans la campagne avec un chien, monter un cheval en forêt par un petit matin brumeux, écrire, et voir un chat installé sur la table au milieu des feuillets... Oui, mais il ne faudrait pas que l'enchantement de la présence animale occulte la condition des autres animaux.


Droit. Jeremy Bentham, au XIXe siècle, a déclaré : "La question n'est pas : peuvent-ils raisonner, ni peuvent-ils parler, mais peuvent-ils souffrir ?" C'est dans son sillage que certains demandent aujourd'hui qu'on substitue une charte des droits du vivant à la Déclaration des droits de l'homme, ou que d'autres réclament l'extension des droits de l'homme aux chimpanzés. Si cette demande paraît trop radicale, la question d'un droit animalier ne disparaît pas pour autant. Elle n'a jamais été davantage à l'ordre du jour.


Expérimentation. Elle devrait se régler sur la déontologie dite des trois R. Le remplacement, quand il est possible, qui consiste à substituer à des espèces sensibles des espèces non sensibles, ou à mener des expériences in vitro ; la réduction, à défaut de remplacement, qui tend à limiter le nombre des expériences sur les animaux sensibles aux seules expériences considérées comme indispensable ; le raffinement, qui vise à diminuer, autant que faire se peut, la souffrance infligée.


Férocité. Elle n'est pas l'apanage des tigres ; férocité des réveillons où l'on mange du foie malade issu du gavage des oies et des canards, férocité des safaris et des carnages de cétacés.


Génétique. Le séquençage du génome du chimpanzé a fait apparaître plus de 99 % de gènes en commun avec l'homme. Il nous appartient dès lors de demander ce que nous avons fait et ce que nous ferons du 1 % restant.

Homme. "Différence" zoo-anthropologique, "propre" de l'homme... Pourquoi cet acharnement à répéter que ce que nous faisons, aucun animal ne saurait le faire, alors que les acquis scientifiques ne cessent de démentir cette auto-glorification ? Il importe, malgré tout, de maintenir disjointes des interrogations hétérogènes, celles qui portent sur l'origine de l'homme et sa parenté avec les autres espèces, d'une part, et celles qui touchent à la signification de l'humain, de l'autre.


Industrialisation. Barbarie de l'élevage et de l'abattage devenus techniques agroalimentaires. La nécessité biologique de la chaîne alimentaire est une chose, le profit mercantile de la filière viande en est une autre.


Je. Il y a des "sujets" qui ne peuvent pas dire "je". Les animaux, disons les vertébrés, ne sont pas des êtres de la nature mais des individus situés dans un environnement avec lequel ils interagissent ; ils ne sont pas des parties du monde, mais chaque espèce, et peut-être même chaque animal, a un certain rapport particulier au monde, une spontanéité, une subjectivité.


Kyrie eleison. En grec, "Seigneur ayez pitié" ! Si les animaux maltraités adressaient cette supplication au maître et possesseur de la nature, l'entendrions-nous ?


Langage. Les singes supérieurs communiquent avec les hommes par la langue des signes et par ordinateur. Quelle différence alors avec "nous" ? Réponse : "Un chien qui meurt et qui sait qu'il meurt comme un chien et qui peut dire qu'il sait qu'il meurt comme un chien est un homme."


Métempsycose. La croyance à la réincarnation, à la transmigration des âmes, permet de nier la mort et d'affirmer que la différence entre les animaux et les hommes n'est que provisoire. Mais si des âmes humaines habitent des corps de bêtes, comment s'assurer que le mangeur de viande n'est pas un cannibale ?


Nazisme. De toutes les contrevérités destinées à accabler les défenseurs des bêtes, celle qui consiste à répéter qu'Hitler et les hitlériens protégeaient d'autant plus les animaux qu'ils exterminaient les juifs est sans doute la plus méprisable.


Oies. Malgré les rigueurs du siège de Rome par les Gaulois, les assiégés avaient gardé en vie les oies sacrées du Capitole. Lorsque, une nuit, l'ennemi tenta de s'emparer de la place forte par surprise, les sentinelles épuisées ne les entendirent pas, mais les oies se mirent à jacasser et ce sont elles qui donnèrent l'alerte. A partir de 1943, il y eut des troupeaux d'oies au camp de Sobibor (Pologne), dont les criailleries couvraient d'autres cris, ceux d'êtres humains qui comprenaient qu'on les avait amenés là pour les assassiner.


Primates. On répertorie actuellement trois menaces pesant sur les grands singes. D'abord, la destruction de leur habitat forestier dans le but d'augmenter les surfaces agricoles. Ensuite, le virus Ebola qui frappe les chimpanzés et les gorilles. Enfin, les populations rurales qui les chassent dans un but alimentaire et braconnent en vue de vendre de jeunes singes. Allons-nous accepter la disparition de nos cousins ?


Quasi. "Presque", "comme si", "comme s'ils comprenaient ce qu'on dit", "comme s'ils savaient ce qui les attend"... Nous mettre à leur place ne saurait nuire, si nous le faisons avec modération.


Regard. Aucun animal n'aurait de regard... Les bêtes ne feraient jamais que scruter, épier, guetter. Mais les philosophes qui exaltent ce propre-là de l'homme ont-ils seulement regardé un chimpanzé, les yeux dans les yeux, n'ont-ils jamais vu ce regard dont les expérimentateurs eux-mêmes avouent qu'il les bouleverse ?


Spécisme. C'est le mot par lequel les "animalistes" qualifient les "humanistes". Construit sur le modèle de "racisme" et de "sexisme", il permettrait de condamner l'humanité, cette espèce parmi les espèces, qui se considère abusivement comme différente et jouissant d'un droit sans limite sur les "animaux non humains". Cette terminologie est abusive, car elle traite comme une évidence naturelle la prétendue égalité de droits entre les hommes et les autres vivants. Nous, les hommes, ne sommes pas "spécistes", nous sommes parfois inhumains.


Tuer. Pour se nourrir (abattage), pour se distraire (chasse), pour participer à une fête (corrida), pour contenter Dieu ou les dieux (sacrifice). Tuer toujours.


User, abuser. Une séparation fondamentale du droit interdit de rapprocher le statut des choses ou des biens de celui des personnes. Mais où placer les animaux ? Tenus pour des êtres vivants, ils constituent pourtant des objets de transaction : appropriables mais sensibles, ils apparaissent comme les seuls êtres au monde à ne pouvoir être traités ni comme des sujets ni comme des objets.


Victimes. Martyrs, ces vertébrés, ces mammifères nés, élevés et tués pour être mangés. Et, si l'on songe à ces choses au moment d'"attaquer" un morceau de viande, cette pensée fait-elle forcément de nous des végétariens ?


Wagons. Transportant des chevaux d'Europe de l'Est, bétaillères que nous doublons sur la route, transports d'animaux entassés, assoiffés, blessés, terrorisés. C'est ce qu'on appelle "la viande sur pieds".


Xénogreffes. Transplantation d'un greffon quand le donneur est d'une espèce biologique différente de celle du receveur. Le porc est l'un des meilleurs animaux donneurs d'organes pour l'humain. Des recherches ont été entreprises sur des porcs transgéniques, qui pourraient fournir des organes "humanisés". Leurs coeurs remplaceraient un jour nos tissus défaillants. S'il n'y avait pas tant de manipulations génétiques préalables, on pourrait s'en réjouir.


Ypérite. Qui pense encore à ces chevaux, à ces compagnons de combat que montaient des cavaliers munis de masques à gaz, et à ces mulets et à ces chiens qui, pendant la Grande Guerre, furent asphyxiés, eux aussi, par le gaz moutarde qu'on nomme ypérite à cause des batailles qui eurent lieu à Ypres ?


Zoophilie. On peut aimer certains récits de métamorphoses, ces fables mythiques d'unions charnelles entre mortels et dieux changés en animaux, on peut savoir que ces pratiques ont toujours existé chez tous les peuples et, en même temps, se sentir accablé par la pornographie zoophile qui, dit-on, se répand sur Internet. Faut-il rappeler que la loi du 9 mars 2004 incrimine les sévices sexuels exercés sur un animal domestique, apprivoisé ou tenu en captivité ?

 

 

Elisabeth de Fontenay, philosophe

 

Article paru dans l'édition du Monde du 12.11.09.

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