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Publié dans Le Chien Magazine
Selon le Larousse, un cadeau est une « chose qu'on offre à quelqu'un pour lui faire plaisir ». Cependant un animal n’est ni un jouet ni un vêtement, c’est un être sensible qui ressent des émotions, qui souffre, qui vit… comme nous.
Offrir un animal pour Noël est-il raisonnable ?
A qui peut-on offrir un animal ?
Comment procéder au mieux pour chacun (humain et animal) ?
Victoria Chasle Castillo, notre spécialiste des relations Homme / Animal, nous aide à y voir plus clair.
L’arrivée d’un animal est aussi bouleversante que celle d’un enfant : c’est tout notre quotidien qui s’en trouve transformé. L'adopter c'est, entre autres, s'engager en termes de durée, d’affection et d’argent. C'est une grande responsabilité qui implique des devoirs et des contraintes. C’est une décision qui ne doit pas être prise sur un coup de tête mais qui doit être mûrement réfléchie.
L’arrivée d’un animal implique certaines responsabilités notamment financières
Vaccin
Tatouage/puce
Vermifuge
Soins vétérinaires
Toilettage (selon la race)
Gardes (vacances, week-end)
Accessoires nécessaires pour son confort (jouets, panier, friandises, collier, laisse…) et pour voyager (cage de transport, filet de protection…)
Etc.
L'adoptant est-il à même d'assumer cette part de responsabilité ?
Noël : le bon moment ?
Fêtes, déplacements, excitation : rien n’est réuni pour accueillir un animal correctement durant les périodes de Noël. Une arrivée dans un nouveau foyer est toujours source de stress et de peur pour un animal qui perd tous ses repères. Son arrivée dans ce nouveau monde serait alors doublement stressante (et on le comprendrait !).
Le mieux reste donc d'accueillir notre nouveau compagnon après Noël. Il est toujours possible de faire les démarches au préalable et d'offrir en cadeau une photo de lui ou tout autre objet faisant référence à sa petite personne ! L'émotion de la personne sera au rendez-vous et la sensibilité du quatre pattes sera respectée.
Quelques points à aborder
* Qui va le sortir quotidiennement, même par temps froid et pluvieux ?
* Qui va ramasser ses excréments ?
* Qui va le brosser, le laver et le soigner ?
* Qui va s’occuper de lui tous les jours et ce pendant une quinzaine d’années ?
Avoir un animal ne se résume pas qu'à jouer avec lui. L’acquisition d’un être vivant sous-entend d’être responsable. Il est alors évident qu’un enfant ne peut assumer cette charge : c’est aux parents de s’occuper du chien. L’enfant peut juste, selon son âge, aider à certaines tâches… et toujours sous surveillance d’un adulte.
N'attendons donc pas d'un enfant qu'il assume seul un animal (en penant soin de lui répéter par la suite que c'est lui qui l'a voulu !).
Un animal pour qui ?
Pour l’enfant de minimum 3 ans, il y a quelques règles de base à suivre impérativement pour une cohabitation sans risque et pour éviter un abandon :
* Ne pas l’embêter
* Ne pas lui faire peur
* Ne pas lui faire mal (lui tirer les poils, la queue, les oreilles, lui mettre les doigts dans les yeux, lui monter dessus, le frapper…)
* Ne pas jouer ou courir en sa présence et à proximité de ses lieux de couchage et de prise de nourriture.
* Ne pas crier, s’agiter, s’énerver
* Le laisser tranquille quand il s’est retiré dans son lieu de repos
Astuce !
Si l’on souhaite réellement offrir un chien à son enfant, allons d’abord dans un refuge pour le mettre en contact avec les animaux et voir sa réaction (s'agit-il d'un véritable souhait ou d'une envie passagère ?). Non seulement ce sera un bon test pour s’assurer de sa motivation mais, en plus, on fera une bonne action en permettant à ces chiens de se faire promener !
Il est tentant de vouloir offrir un animal à une personne âgée pensant ainsi qu’elle aura une compagnie, mais est-ce réellement une bonne idée ?
Va-t-elle avoir assez d’énergie pour assurer les promenades quotidiennes, séances de jeux, éducation (propreté, mordillements, destruction…) ?
Va-t-elle supporter tous les frais que cela implique (nourriture, hygiène, soins, sorties, jeux…) ?
En cas de placement anticipé dans une maison de retraite ou de décès, que devient l’animal ?
Qui le prend en charge ?
...
En parlant de compagnie, ce n'est pas parce qu'une personne est célibataire (par exemple) qu'elle désire forcément adopter un animal ! On ne devrait jamais mettre une personne devant le fait accompli : un animal n'est pas un meuble !
/!\ A LIRE /!\
Le témoignage d'une personne regrettant son "cadeau"...
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Race, robe, sexe, âge, comportement (joueur ou timide, câlin ou indépendant, craintif ou tête brûlée, silencieux ou aboyeur, destructeur ou sage)... : tous ces facteurs peuvent décevoir la personne qui va l’accueillir. Ce n’est pas un téléphone portable qu’on achète, qu’on jette puis qu’on remplace. Pas de ticket de caisse à garder pour se faire rembourser si le cadeau fait un flop. C’est un engagement à long terme (prévoir une dizaine d’années de sa vie !) auquel se destine la personne visée par ce cadeau.
Disponibilité, patience, indulgence, respect, calme et constance sont les maîtres mots pour une bonne adoption, et ce n’est pas pendant les fêtes de Noël que cela peut se faire. L’animal doit réellement et profondément être désiré... et si c'est le cas, où est le problème d'attendre un peu ?
Pour être certain que la personnalité et l’apparence de l’animal correspondent aux attentes de la personne, le mieux reste d’aller chercher l’animal avec elle. En effet, désire-t-elle un chien ? Mais quoi comme chien : Bichon ? Bull Terrier ? Labrador ? Chihuahua ? Bouledogue ? D'ailleurs, ne préfèrerait-elle pas un chat ? Un furet ? Un lapin ?...
Chaque année, des milliers d’animaux cadeaux sont abandonnés. Faut-il blâmer la personne désemparée par ce « cadeau empoisonné » ou bien celle à l’origine de ce cadeau ?
Victoria Castillo
Comportementaliste
Formatrice de comportementalistes
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