J'étais ce matin en direct sur France2 par téléphone dans l'émission "C'est au programme" au sujet de "la fourrure de visons : pour ou contre". Inutile de préciser que j'étais la porte-parole des "contre"...
Si vous souhaitez voir la vidéo, cliquez >> ici <<
Le temps m'a énormément manqué. J'aurais voulu dire énormément de choses...
Que des enquêtes ont démontré que les animaux de fermes à fourrure souffrent de blessures, de stéréotypies, d'automutilations...
Que le vison (puisque c'était le thème de l'émission mais il ne s'agit pas du seul animal tué pour sa peau) est un animal semi aquatique qui, enfermé dans une cage, ne pourra jamais satisfaire ses besoins éthologiques. Sa cage est insalubre, jonchée de déjections, totalement grillagées... Ce qu'a été la vie du vison qui finit en manteau ou accessoire de mode est synonyme de souffrance physique et physiologique, de sa naissance à sa mort.
Que les méthodes d'abattage sont à vomir. Elles varient de l'étourdissement à coup de gourdin, au gaz, au brisage de cervicales, à l'électrocution anale... La mort de l'animal n'est jamais instantanée, il est pleinement conscient lorsqu'il est dépeçé.
Qu'il s'agit de maltraitance à l'état pur... mais cachée. Les vitrines, les podiums et le mot "fourrure" ne sont qu'un moyen asceptisé pour parler de peaux de cadavres ayant été arrachées à des êtres sensibles en pleine détresse et en grande souffrance.
Que j'ose imaginer que, si les gens voyaient la réalité sordide des conditions de vie et de mort des animaux, plus personne n'encouragerait ce commerce morbide. Hélas, lorsque j'entends certains témoignages (comme dans cette émission), je me dis qu'il y a des façons de penser et de vivre sa vie que je ne parviens définitivement pas à comprendre.
Que 46 millions de visons ont été tués pour l'industrie de la fourrure en 2009 dont 150.000 en France contre 180.000 en 2010. Un chiffre qui tend à s'accroître alors que plusieurs pays ont à ce jour pris des mesures pour restreindre voire interdire ces usines de la mort (Royaume Uni, Pays-Bas, Croatie, Danemark...).
Que les consommateurs doivent prendre conscience que leurs propres choix a un impact sur tout ça.
Que s'ils arrêtent d'acheter, on arrête de tuer (voir d'ailleurs le témoignage très intéressant de la styliste).
Que l'orsqu'il ne s'agit pas d'élevage, il s'agit de piégeage où l'animal (sauvage ou domestique) agonise et va même jusqu'à se ronger la patte.
Bref, je n'ai eu le temps de rien...désolée. Mais c'est un (des nombreux) thèmes qui me touche énormément et je suis malgré tout heureuse d'avoir pu donner mon avis.
Victoria Chasle Castillo
Comportementaliste