11 novembre 2009
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«Propreté» et «malpropreté» sont des notions purement humaines. Nous seuls disposons d'une pièce réservée à nos éliminations et nous voudrions que le chien en fasse de même en ne faisant ses besoins qu'à l'extérieur. Pour un chiot, propreté signifie ne pas faire sur ses aires de couchage, de nourriture et de jeux. Un minimum de compassion et de rigueur s'impose.
Pour faciliter son apprentissage.
Sortons notre chiot après qu'il se soit réveillé, après chaque repas et après chaque activité physique. L'endroit doit être facilement accessible et ce doit toujours être le même type de substrat (les éleveurs favorisent généralement l'herbe ou la terre). Ayons toujours l'œil sur lui afin d'anticiper ses éliminations et apprenons à reconnaître ses postures pré éliminatoires : s'il colle son nez sur le sol et qu'il tourne sur lui-même, c'est le moment de le sortir ! Promenons-le dans un lieu qui ne soit ni trop bruyant ni trop fréquenté, il serait bien trop distrait et attendrait d'être rentré à la maison pour se détendre. Choisissons des lieux propres et favorisons les rencontres avec les individus pour éviter toute carence de familiarisation.
Ne soyons pas avare de félicitations, de caresses et de friandises ! Attendons qu'il ait fini de se soulager (le faire trop tôt le couperait dans son élan) et récompensons-le pour son bon comportement. La félicitation doit être systématique et immédiate. C'est en encourageant le plus souvent possible la bonne façon de faire qu'il apprendra rapidement ce que nous attendons de lui. Ne mettons pas immédiatement un terme à la sortie car il risquerait d'associer «je me soulage» à «fin de la promenade» (donc fin du divertissement) et se retiendrait par la suite.
Il ne s'est pas retenu en notre absence.
Soyons calme, banalisons l'événement et nettoyons hors de sa vue en utilisant de préférence du vinaigre blanc ou de l'eau gazeuse. Crier ou frapper notre animal ne l'aidera pas à faire des progrès, bien au contraire. Cela pourrait l'inciter à ne plus faire devant nous mais dans une autre pièce, par peur des représailles, accroître sa peur envers nous, freiner son apprentissage ou, pire, lui faire développer des troubles du comportement comme la coprophagie, c'est-à-dire l'ingestion de ses propres excréments, pour éviter la punition. Un des objectifs de tout propriétaire n'est-il pas d'instaurer la confiance comme base de la relation ?
Laissons-lui un périmètre limité (pas une cage !) lors de nos absences pour réduire les zones qu'il peut souiller. Si nos absences durent trop longtemps, installons-lui un « carré d'aisance » (journal, serpillière...) mais gardons toujours à l'esprit que notre souhait est de lui apprendre à faire dehors alors évitons de trop recourir à cette méthode.
Notre chiot vient de quitter sa fratrie et a été propulsé dans un environnement inconnu chez des gens qu'il ne connaît pas : quel bouleversement ! Patience, compassion et disponibilité sont les maîtres mots pour un bon apprentissage.
Victoria Chasle Castillo
Comportementaliste
www.1001comportements.com
Published by Victoria Chasle Castillo
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Chien - éliminations - coprophagie
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